15 juin 2019 à 08:37

STEVENSON Jour 10 : De l'ancienne gare de CASSAGNAS à SAINT ETIENNE EN VALLEE FRANCAISE

L’étape 10 qui va nous conduire a SAINT ETIENNE EN VALLEE FRANCAISE a un profil très simple et elle ne présente à priori aucune difficulté : un peu plus de 24 kilomètres à parcourir : une montée sur 7 kilomètres qui nous conduira à 1000 mètres d’altitude et une encore plus longue descente qui nous ramènera à environ 250 mètres.
Après un pont de pierre, qui a dû être utilisé naguère par les trains qui allaient de FLORAC à SAINTE-CECILE-D’ANDORGE, nous engageons la montée. Elle est régulière et elle ne présente aucune difficulté. Le chemin est large, bien entretenu, entouré par des forêts d’abord de sapins puis de hêtres. Ces forêts sont visiblement exploitées et des tas de grumes encombrent les bas-côtés.


Un peu avant le sommet, nous nous arrêtons à un point de vue exceptionnel. Notre regard peut embrasser d’un coup la vallée en contrebas et, en arrière plane, une impressionnante chaine de montagnes dont le Mon BRION et le Mont LIRON. Nous ne sommes pas seuls sur le parcours. Nous rencontrons de nombreux marcheurs qui sont sur la même étape que nous: nos 3 toulousains, un groupe de joyeux nantais où 1 seul homme accompagne 6 femmes…


Nous déjeunons auprès de SERRE de la CAN et nous engageons la longue descente qui nous conduit à SAINT JEAN DE CALBERTE sur un chemin entouré de châtaigniers et de résineux. Le village a été riche au XIXème siècle avec l’élevage du ver à soie mais le moins que l’on puisse dire est qu’il ne respire plus la prospérité : habitat ancien et en assez mauvais état, nombreux commerces fermés …Nous remarquons un beau bronze au cœur du village. Il a été commandé par le parc des Cévennes et la commune pour rendre hommage aux Cévenols. Il représente un homme nu soulevant une dalle de schiste ce qui évidemment déclenche quelques plaisanteries impossibles à rapporter dans un texte qui veut garder une certaine tenue.


Après une visite rapide du village, nous continuons notre descente vers SAINT ETIENNE. Les châtaigniers laissent progressivement la place à une plus grande variété d’essences. Les paysages sont sans intérêt et monotones. C’est sans doute la partie la plus ennuyeuse de notre parcours. Un peu après 17 heures nous arrivons enfin à SAINT RTIENNE. La casquette de Pierre s’envole et se retrouve sur le bord d’une profonde rigole. Une opération audacieuse de sauvetage nous permet de la récupérer. Pierre, une fois de plus, nous donne l’occasion d’admirer sa grande souplesse d’ancien gymnaste.


Nous nous dirigeons vers notre hébergement du soir – LE SALTEBOUC - avec une certaine anxiété. Notre hôtesse nous a en effet prévenu que pour l’atteindre il nous faudrait un 4x4. Nous sommes donc que modérément surpris quand une rivière vient brusquement couper le chemin étroit que nous suivons depuis plus d’in kilomètre. Heureusement, le gué qui le prolonge ne pose aucun problème. Pierre et Bernard, avec les conseils avisés de notre hôtesse, le franchissent allègrement.


La découverte des lieux nous réserve quelques surprises. Notre hôtesse est un personnage. Elle surprend au premier abord par une approche très directe, voire brutale mais cette impression disparait très rapidement. Elle se montre très attentive, souvent drôle et avec cela peu intéressée. Nous apprécions son accueil. Elle a exercé pendant plus d’une vingtaine d’années le métier d’avocate à Paris et en Bretagne. Puis, fatiguée de la ville et peut être pour d’autres raisons qu’elle ne nous dévoile pas, elle a acheté l’ancienne ferme où nous nous trouvons et l’a transformée en maison d’hôtes. Nous sommes tous d’accord pour considérer que l’opération est une complète réussite. Les chambres sont agréables et décorées avec beaucoup de goût. Ah ces gros édredons rouges qui nous renvoient à notre jeunesse ! Les pièces sont enchevêtrées sur plusieurs niveaux et cette complexité apparente ajoute au charme du lieu.


Notre hôtesse nous offre l’apéritif que nous prenons dehors. Sa mère, qui séjourne pour quelques jours à SALTEBOUC, se joint à nous. Elle est l’exact contraire de sa fille et nous passons un excellent moment au soleil en sa compagnie. Le repas qui suit est à l’avenant : fait maison et avec d’excellents produits locaux. SALTEBOUC restera sans aucun doute un grand moment de notre chemin de STEVENSON.

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